Sensations printanières !
Tendez l’oreille. Si vous écoutez bien, dès le petit matin, quand le soleil n’est pas encore levé, vous entendrez le printemps chanter dans la campagne gersoise. Vous entendrez les oiseaux pépier, siffloter, chanter à tue-tête. Certains plus fort que d’autres. Tendez l’autre oreille. Les branches des arbres craquent, les fleurs se frottent au vent. Tout s’anime peu à peu. Ouvrez l’œil. La campagne reverdit petit à petit, les pâquerettes et les pissenlits décorent les champs, les premières orchidées sauvages fleurissent, les myosotis se multiplient. Inspirez profondément. Vous sentez l’odeur de l’herbe et des violettes fraîchement recouverte de rosée. Expirez. Touchez le côté soyeux des feuilles qui garnissent à nouveau les arbres. Salivez à l’idée des fraisiers des bois qui commencent à pousser. Ne doutez plus. Le printemps a commencé à mettre l’hiver à la porte pour s’installer sur les terres gersoises.
Il a commencé tôt le printemps cette année. Déjà fin février, on se pavanait dehors à bronzer à 24°C l’après-midi et les premiers coucuts - comprenez jonquilles sauvages ou narcisses - se laissaient baigner de soleil.
Le fier d’Artagnan avec sa cape et son épée semblait même allumer lui-même l’étoile de feu à Lupiac. Quel plaisir de retrouver la place flambant neuve du village natal du plus illustre des gascons et la belle statue couverte de soleil.
Dès le matin, sur le val de Save ou depuis la chapelle de Theux, le soleil était là. Dès le matin, on prenait une bonne dose de vitamine D ! Dès le matin, on s’émerveillait des prémices printanières.
Dans l'église de Mirande, dans l’abbaye de Flaran, sur la place de Durban ou dans les rues de Montesquiou, le soleil dominait. Il faisait l’ombre et la lumière !
Début mars, la première orchidée sauvage de la saison sortait de terre. L’ophrys brun, fidèle au poste à Lamaguère n’a jamais manqué le rendez-vous que je lui donne chaque année… simplement il accuse parfois un peu d’avance ou un peu de retard, mais il est toujours là.
Les arbres fruitiers se sont couverts de fleurs. On les aurait presque confondus avec des barbes à papa géantes. Il suffisait d’un banc, de s’asseoir et de profiter. La pluie de fleurs qui nous salissait les cheveux était un régal. Ca se colorait, ça se colorait !
Passé le jour fatidique de l’arrivée du printemps, encore davantage d’arbres en fleurs, encore davantage d’orchidées sauvages notamment avec l’éclosion des ophrys de mars et encore davantage de pâquerettes et de pissenlits, et encore davantage de soleil !
Je vous souhaite donc un printemps 2019 enchanteur ! Profitez des bruits, des parfums, des couleurs, des sensations, de la douceur, des saveurs qui renaissent autour de vous…