Le bonheur appartient-il à ceux qui se lèvent tôt ?
Je n'avais pas prévu d'arriver à cet endroit précis et à cette heure-là. Quand j'ai programmé le réveil à 4h15 du matin, le soir du lundi 25 février, je pensais partir de ma petite maison aveyronnaise vers 5h00 du matin en direction de la Lomagne, tranquillement. J'imaginais déjà les vallons de Lomagne baignant dans la brume. Pour une raison que j'ignore, je me suis réveillée une heure plus tôt. 3h15 ça me paraissait complètement dingue ! Pendant que les boulangers s'affairaient à préparer baguettes et chocolatines, moi je réfléchissais bien installée au fond de mon lit à côté de mon cher mari qui dormait, lui, à point. Et puis une idée m'est venue, comme ça. En arrivant au plus tard à 7h00 au point de vue de Sauveterre, il me serait possible de profiter du lever de soleil sur la chaîne des Pyrénées ! Il fallait donc démarrer au moins à 4h20. L'idée me plaisait beaucoup et j'ai perdu alors toute envie de sommeil. A 3h55 j'étais dans ma voiture, prête à partir. A 6h25, je la garais sur le petit parking à proximité de la table d'orientation de Sauveterre. Le temps de sortir tout mon attirail, appareil photo, objectifs, trépied et de régler tout ça correctement, j'étais prête à tenter quelques immortalisations du paysage vers 6h50. Il faisait encore nuit, mais une belle demi-lune renvoyait les rayons du soleil qui la caressait. La campagne dormait encore paisiblement et la brume commençait à se former. L'horizon était découpé par les sommets pyrénéens.
A l'Est, le jour commençait à grignoter la nuit. L'horizon était rosi par la lumière du matin. Tout évoluait à son rythme. A l'ouest la nuit faisait un peu de résistance. Le contraste était saisissant ! Je redoublais d'attention : avec la montée de la brume, je savais que cela allait être incroyablement beau mais je savais aussi que je n'allais pas voir très nettement mes chères Pyrénées !
J'adore ce que l'on voit depuis la table d'orientation, mais j'aime descendre jusqu'à la D234, à quelques pas du panneau d'entrée/sortie du village. De là, la vue est encore plus belle, je trouve, moins obstruée, plus grandiose. Le réveil du soleil avait sonné, pas à 3h15 pour lui mais plutôt à 7h30.
L'endroit m'a offert une jolie lumière dorée sur les vallons et les arbres. Cette lumière qui balayait la campagne, la brume : ce n'était que pure magie !
Ayant besoin d'un objectif particulier pour pouvoir zoomer plus loin, je suis remontée vers la voiture. Atteinte d'un petit coup de flemmingite, j'ai déplacé la voiture en bas de la petite route. C'est là que j'ai rencontré, sous le panneau indiquant la "Table d'Orientation", une belle toile d'araignée pleine de lumière. Bon, beh on repart à la voiture changer d'objectif ! C'est toujours aussi impressionnant cette dentelle finement fabriquée !
Et puis la lumière fut. Elle s'est étalée sur la campagne brumeuse. Elle a coloré divinement certains recoins, en a blanchi d'autres !
Je voyais la brume s'étaler, monter... quelque chose me disait qu'il était temps de vadrouiller pour explorer les environs avec ces mers éphémères ! Alors, j'ai laissé derrière moi Sauveterre, j'ai repris la voiture et suis partie à l'aventure sur ces petites routes gersoises que j'aime temps !
Conclusion : même si se lever tôt est parfois fichtrement difficile, on peut y trouver notre bonheur ! Je l'ai trouvé, ce bonheur, ce matin-là, dans le Gers et j'en ai ramené quelques bien jolis souvenirs...
Commentaires sur Le bonheur appartient-il à ceux qui se lèvent tôt ?
- merci pour ces magnifiques photos .