Flâner, rêver, respirer au son du jazz autour du lac de Marciac !

Oui, c'était à la mi-août, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Il faisait un temps instable cette semaine-là, chaleur, pluie, orages, tempête, chaleur, etc. Et ma foi, j'avais repéré que le mercredi après-midi où le temps serait calme et agréable. Il n'allait pas faire un temps de canicule mais un temps estival comme je les aime, avec un thermomètre autour de 25°C. Et j'avais envie de me promener... autour d'un lac ! J'avais bien le lac de l'Astarac, à proximité de chez mes parents, j'en avais pour 5 minutes en voiture pour le rejoindre. Et puis, je me suis dit que j'y allais bien assez souvent comme ça, qu'il fallait que je me trempe à d'autres eaux, enfin, façon de parler ! J'ai donc réfléchi... ah non lecteur ! Ne me fais pas le coup du "Parce que ça t'arrive ?". Parce que ça m'arrive, mais pas trop fort, je n'ai qu'un neurone fonctionnel, alors il ne faut point le faire surchauffer. Donc, j'ai réfléchi et je me suis souvenu d'une chose : chaque fois que je passais à Marciac, je regarder le lac avec envie, en me disant "Il faut vraiment que je vienne en faire le tour un jour". Je ne m'étais jamais arrêtée en passant, faute de temps, faute d'énergie, ou parce qu'il était trop tard dans l'après-midi. Et là, j'avais tout l'après-midi devant moi, et franchement, j'allais pas mettre 3h00 à en faire le tour ! Alors, j'ai mis une bouteille d'eau dans mon mini-sac à dos, une compote et une cuillère en cas de faiblesse, et j'ai pris la route de Marciac. Je te laisse imaginer ma tronche quand je me suis retrouvée dans un bouchon à l'entrée de la ville parce que j'avais complètement oublié que c'était la belle période du festival de jazz et que le monde s'y agglutinait- à juste titre. Quand enfin, j'ai pu traverser la ville après quelques judicieuses déviations, j'ai soufflé et j'ai rejoint le lac, de l'autre côté, en opposition à la péniche. Je me suis garée à l'ombre des arbres, j'ai enfilé mon petit sac, mis mon appareil photo autour du cou et c'était parti pour les réjouissance, le nez au soleil, avec en prime, dans les oreilles, le son des concerts du centre ville qui n'était pas du tout désagréable...

Cette balade, j'aurais pu l'appeler "entre vert et bleu", parce que ces couleurs m'ont accompagnée du début à la fin. D'abord le ciel bleu, bien que parsemé de quelques nuages récalcitrants, Les arbres aux multiples nuances de vert qui se reflétaient dans une eau indécise entre les deux teintes majeures de l'après-midi.

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 J'étais bien, moi, sur ma petite route, croisant les badauds qui s'émerveillaient comme moi, à juste titre, tantôt à pied, tantôt sur de drôles d'engins à plusieurs roues sur lesquels ils pédalaient tous ensembles, tantôt en canoë, tantôt en petites embarcations, tantôt bien installés sur des bancs à papoter avec leurs amis ou la famille. 

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J'y trouvais les paysages sublimes. Je vous vois venir "Mais tu trouves toujours tout sublimes !!!" ... beh oui mais c'est le Gers, par définition c'est sublime, d'ailleurs, dire "Le Gers est sublime" serait un pléonasme évident ! La verdure, les vignes, un château, le lac, ce ciel azur, comme j'ai eu tort de ne jamais m'arrêter en passant ! J'ai dû louper bien des choses ici ! 

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Sur les bords, ça virevoltait, ça s'arrêtait, ça virevoltait, ça faisait de nouveau une pause. De belles libellules pourpres s'en donnaient à coeur joie et je les ai trouvées tout à fait ravissantes, ces belles aux ailes si fines, striées, quadrillées, de la dentelle...

 

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Je commençais à rejoindre l'autre bout du lac. Quelques surprises m'attendaient, dont des chevaux curieux et pas farouches pour un sou qui réclamèrent un peu de tendresse... à moins qu'il n'en voulussent à ma compote ? Je ne le saurai jamais !

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J'étais arrivé tout au bout, au bord de la route, près de la péniche. Le vert semblait prendre le dessus sur le bleu ou l'inverse. Et puis cette péniche, bien que fixe, habillait admirablement l'ensemble.

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 Après le soleil, l'ombre des arbres, tant attendu, je commençais à avoir bien chaud ! J'étais sur la longue route qui allait me ramener à la voiture, et j'appréciais les petits coins et recoins de fraîcheur qui me refroidissait le visage. Et j'adorais encore plus les trous dans la verdure, comme des sortes de cadre très nature dans lesquels je pouvais apercevoir les clochers de Marciac !

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Quand je suis arrivée à la voiture, je me suis fait draguer. Ouvertement en plus. "T'es trop belle !". Il avait 4 ans - il me l'a précisé- et me regardait comme si j'étais la plus belle femme qu'il avait jamais vue. J'ai pas osé lui demander s'il était myope ou peut-être un peu fou, mais j'ai bien ri de la situation, surtout dans l'état de transpiration où j'étais !  Mais sans doute était-ce mon état de joie qui devait lui plaire ! J'ai continué un peu mon chemin, laissant mon jeune prétendant rejoindre ses parents, aussi amusés que moi ; je suis allée au delà de ma voiture, car un chapeau perché sur un bout d'une barrière m'intriguait ! Qui avait bien pu le laisser là ?

 

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C'était l'été, l'air était propice à la balade, le nez au vent, mais quelque chose me dit qu'en toutes saisons ce lac doit être tout aussi joli, et il me dirait bien d'aller le voir cette hiver, histoire de pouvoir en profiter d'une autre façon !

Posté par wawaa à 18:37 - - Commentaires [0] - Permalien [#]


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