Summertime and the livin' is easy... in Labéjan.
Je vous avais prévenus ! Les retours vers 2015 vont être fréquents. Aujourd'hui, je vous invite à revivre un petit bout de la journée estivale du 11 août 2015. Une magnifique journée, gorgée de soleil et qui a fait resplendir la campagne. Cette journée était un peu spéciale : je devais rejoindre des amies pour aller faire avec elles et leurs petites filles un morceau du chemin des épouvantails en Lomagne. Mais comme elles ont eu un peu, beaucoup, ou plutôt suffisamment de retard pour que je m'octroie une petite balade avant d'arriver au point de rendez-vous, j'ai pris les chemins de traverse. Pourquoi ? Parce que j'aime ça, aller au hasard des routes, vous le savez bien, depuis le temps. Et je me suis retrouvée à Labéjan. Le village baigné de lumière semblait surgir d'une étoffe soyeuse de verdure. Je n'étais pas encore arrivée au coeur du village que je le trouvais déjà ravissant ! J'avais envie de fredonner un peu de jazz, parce que Summertime, and the livin' is easy... c'est vrai que la vie semblait facile à ce moment là avec cette douce chaleur et ces couleurs sémillantes.
J'ai continué ma route vers le bourg, me suis garée sur une place près de l'église et j'ai trouvé une grande croix en fer forgé qui semblait avoir subi quelques dommages. J'ai trouvé l'église superbe, et il me tardait d'en faire le tour... Summertime, and the livin' is easy...
Et puis j'ai trouvé, le banc, LE banc, le banc de la tranquillité. Evidemment, je vous épargnerai le coup de "On a tous un banc, un arbre ou une rue"... Mais ce banc-là, calé sous ce grand arbre, à la fois dans l'ombre et la lumière et face à un paysage mirifique. Dis, lecteur, tu trouves pas que dans le Gers, in Summertime, (and) the livin' is easy ? On a envie de s'y asseoir, d'oublier le reste, de profiter de chaque seconde, de chaque brin d'herbe, de chaque feuille, de chaque nuage, de chaque bâtiment, de chaque vallon, chaque méandre de route. Le banc du bonheur.
J'ai eu envie d'aller voir tout ça d'un autre angle, alors je suis aller au croisement des routes que j'apercevais depuis mon banc. J'ai parcouru la route avec légèreté et j'ai été littéralement subjuguée par la campagne enfivonnante : la prairie sauvage, les champs verdoyants, les haies paysages, 50 nuances de green dans ce paradis gersois ! Summertime, and the livin' is easy !!!
Et en me retournant, je retrouve l'église sur son promontoire et le fameux banc qui rend bienheureux. Summertime, and the livin' is easy ! Quel plaisir de gambader sur des routes qui m'étaient inconnues !
Mais fini de rêvasser à l'extérieur du village. J'ai remonté la petite côte jusqu'à l'entrée de la rue principale et j'ai découvert les rues perpendiculaires et bien d'autres choses dont un puits sympathique sur une toute petite placette.
Summertime and the livin' is easy... depuis cette placette ! Le paysage n'en était que plus suculent, les vallons à perte de vue et à l'horizon, la silhouette si discrète du Pic du Midi de Bigorre !
Le temps d'un moulin en bois, de repartir en arrière et de faire la rencontre d'Edmond le Pigeon pas très vieux, qui s'était amouraché de moi, puisqu'il me suivait avec grande insistance et se couchait dès que je m'arrêtais... j'ai regagné la place de l'église.
Le soleil était presque explosif ! Il irradiait ! J'aurais pu me faire une magnifique séance de bronzage et m'offrir un teint hâlé, mais faute de temps, j'ai plutôt admiré l'ombre du poteau bien gravé dans les gravillons, une dernière fois le clocher et en levant le nez au ciel, j'ai cru être surveillé par une belle floppée de rapaces - des milans, si je ne m'abuse.
Et puis j'ai jeté un dernier coup d'oeil à cette église rayonnante avant de remonter dans la voiture et reprendre la route pour de nouvelles aventures trépidantes sur les terres gersoises que j'aime tant. Evidemment en fredonnant... Summertiiiimmme and the livin' is easy...
Bonne soirée, @nnie