La fête de l'orchidée à Saint-Arailles : dix-huit belles trouvailles sur la "butte aux orchidées" !
Un semaine s'est écoulée depuis la fête de l'orchidée à Saint-Arailles et j'en suis encore tout émerveillée. Cette année, c'était la 10 ème fête, organisée par l'Association Botanique du Gers et le CPIE gersois. Denis et moi, sommes arrivés sur place un peu avant 14h00. Et avons suivi le mouvement jusqu'à la salle des fêtes où nous avons été accueillis chaleureusement !
A notre disposition des tableaux répertoriant les orchidées et nous permettant une identification rapide des espèces, des livres en consultation, des personnes pour répondre à nos questions, du gâteau, du café, des jus de fruit ...Nous étions gâtés ! A 14h30, après que les bougies de la 10 ème édition ont été soufflées, l'ensemble des personnes a été scindé en deux groupes : l'un pour le chemin court, l'autre pour le chemin un peu plus long. Nous avons hésité, mais mon récent mal de dos et mon désir de garder la forme pour notre randonnée du lendemain nous a fait choisir le chemin le moins difficile... surtout que nous connaissions déjà une bonne partie de la version longue, pour avoir fait la randonnée l'année dernière. Bref, nous avons suivi nos guides dans la ruelle qui descend vers la tour-porte, avons passé celle-ci avec prudence car la pluie rendait le sol glissant. Et nous n'avions pas encore quitté le village que déjà les orchidées pointaient le bout de leur nez. Des orchis boucs, "qui sentent mauvais !" comme l'a dit l'une des accompagnatrices, poussent à deux pas de l'entrée du village. Elles n'étaient pas encore épanouies et n'étaient qu'à l'état de pousse avancée.
Nous avons rejoint la route du lac du Lizet, puis avons tourné à gauche sur une route de campagne. Un peu plus haut, après quelques informations sur quelques plantes aperçues sur les bords du parcours, nous bénéficions d'une magnifique vue sur le village, ce qui, évidemment, ne gachait pas notre plaisir ! Et les chemins alentours étaient tout aussi agréables à contempler.
Nous avons emprunté un chemin campagnard, un chemin herbeux et humide ! J'étais alors fort heureuse d'avoir décider d'inaugurer mes magnifiques bottines vertes en plastique ce jour-là. Un orchis pourpre se fit remarquer...
Nous avons bravé la boue, la forêt, les sentiers ... j'exagère un peu ! Nous avons pris un agréable sentier verdoyant à flanc de colline, au milieu des arbres et avons rejoint la chapelle de Brétous. Il pleuvait, il pleuvait !
Il pleuvait, il pleuvait, il pleuvait. Les parapluies se sont ouverts mais dans une prairie une belle population de fleurs jaunes (des pissenlits ?) faisaient office de soleil.
Je m'abritais sous mon parapluie, dans mon k-way fushia-rose qui me va extrêmement bien au teint, tentant de protéger mon appareil photo. Nous sommes partis à travers champs. C'était digne de la petite maison dans la prairie, l'herbe humide était de plus en plus haut et j'étais trempée jusqu'aux genoux. Mais quand on aime, on s'en fiche d'être trempé ! J'ai très vite refilé le parapluie à mon mari car dans une prairie, d'autres orchis pourpres nous attendaient bien sagement accompagnés de ces éternels sérapias à la forme étrange.
C'est après une légère ascension que nous avons franchi le câble (non électrifié pour l'occasion) d'une clôture pour rejoindre ce que les gens d'ici appellent la "butte aux orchidées". J'ai bien compris pourquoi ils l'appelaient ainsi ! Il fallait marcher sur le bout des orteils pour ne pas les écraser tellement il y en avait. Autant vous dire que mon enthousiasme habituelle a pris le dessus et que je furetais partout sous le regard amusé de mon cher et tendre qui a maintenant l'habitude de me voir dans de tels états seconds face aux orchidées sauvages du Gers. Et donc pour en revenir à ces chères orchidées, parce que c'est quand même le thème principal de cet article, il y en avait beaucoup, à la folie, passionnément, énormément ! Et ça ce n'est pas partout ! D'abord des ophrys bécasses : pour moi ce fut mes premiers de la saison 2015.
Puis des orchis militaires me firent me mettre au garde-à-vous: je les aime particulièrement, je les trouve d'une grande élégance, d'une grand beauté, oscillant entre le blanc et le fushia. Je baissai rapidement la garde et je mitraillai ces fleurs splendides !
Evidemment, les sempiternels orchis pourpres qui en ce moment, sont peut-être les plus visibles sur tout le département ! Mais je ne boude jamais mon plaisir à les revoir !
Et parmi tout ça, des hybrides exceptionnels : l'orchis pourpre et l'orchis militaire ont eu une magnifique histoire d'amour sur cette butte ! Ils ont fait des enfant splendides : on reconnait les caractéristiques de l'un et de l'autre. Le côté longiligne de l'orchis militaire, le côté coloré de l'orchis pourpre. Une forme de labelle plus élancée...
Et au milieu de ce melting pot botanique traînaient un ophrys jaune qui avait du vécu. Il était caché sous un arbrisseau aussi jaune que lui et luisait de pluie.
Un peu plus haut les sérapias lingua nous tiraient la langue ! Mais c'est leur manière à eux de souhaiter la bienvenue aux admirateurs.
Et v'là-t-y pas que nous croisâmes des platanthères vertes, par encore tout à fait fleuries ! Mais c'était une autre espèce de plus ! Elle était accompagnée des curieux ophrys mouches qui m'amusent toujorus autant.
Cessons de regarder par terre deux secondes ! Le paysages vu de la butte était incroyable et les vallons se succédaient les uns après les autres dans cette valse campagnarde.
Tiens, un orchis pyramidal ! L'un des premiers de la saison. Je les connais pour fleurir un peu plus tard.
Dans le creux du vallons, l'autre groupe venait d'arriver ! Eux aussi avaient ouvert les parapluies !
Et là tout devint sérieux. Du moins me concernant. Car quelques pieds d'ophrys sillonés peuplait un bout du sol. Et des ophrys sillonés dans le Gers, je n'en avais pas encore vu. Cependant, je pense que j'ai tendance à les confondre avec les ophrys bruns. Mais leur observation m'a sûrement éviter les confusions pour la saison prochaine car on voit clairement le sillon qui a valu leur nom !
Au bas de la butte, se trouvaient les intriguant orchis hommes-pendus. Je les aime bien aussi eux ! Pas pour leur nom... Mais je les trouve fort esthétique !
Ils étaient accompagnés d'un ophrys araignée et d'un orchis singe. Ici, tout le monde se mélange et c'est beau ! Ce serait bien si les hommes comprenaient que pour eux, c'est pareil ! C'est la diversité des orchidées qui fait la beauté de ce lieu.
C'était le grand moment que je n'attendais pas du tout. L'heure du retour... Mais quand même, en chemin je n'ai pas pu résister au charme raccoleur de quelques orchis pourpres !
Des petits groupes regagnaient la route, vers la chapelle de Bétous qui vue de là était encore plus jolie.
Nous avons quitté l'herbe fraîche et humide pour le goudron...J'ai retrouvé le lavoir que j'aime beaucoup notamment parce qu'il est orné de grand iris jaunes et d'arum géant !
Une fois la tour-porte rejointe, la balade était terminée... quoique ! Je ne voulais pas trop m'éterniser : comme nous avions fait la route jusque-là, j'avoue que j'avais en tête d'aller au lac du Lizet !
Le temps de quelques sourires, échanges, d'un morceau de gâteau pour se requinquer et d'un verre de jus de pomme, nous repartions vers la voiture. Et là c'était sûr, nous allions vers le lac et j'avais la ferme intention d'y voir aussi des tas d'orchidées... Mais ça je vous le raconterai ultérieurement !
Cette fête de l'orchidée ? Mais quelle bonne idée ! Elle donne accès à un lieu qui n'est pas accessible le reste de l'année et je le comprends, d'abord parce que c'est une propriété privée, que des prés nous en séparent et surtout elle permet de sensibiliser à la richesse botanique de notre département. Pour moi, c'était grandiose, vous vous en doutez, car nous avons vu pas moins de 18 espèces différentes le temps de notre balade et je ne doute pas qu'il devait y en avoir un peu plus ! Et la pluie ? La pluie a déposé de charmantes gouttelettes d'eau sur les fleurs ce qui les a rendues étincelantes. Espérons que l'an prochain le soleil soit au rendez-vous histoire de voir les lieux sous une autre lumière, un autre angle, mais s'il pleut ce sera tout aussi agréable de retourner sur cette splendide butte aux orchidées sur laquelle je passerais, si je le pouvais, des journées entières !
Un grand merci, donc, aux organisateurs de cette très belle fête botanique !
Commentaires sur La fête de l'orchidée à Saint-Arailles : dix-huit belles trouvailles sur la "butte aux orchidées" !
- Merci pour ce joli parcours dans ces vallons chers à mon cœur et pour mon instruction botanique des orchidées du Gers .... Superbes photos.