La chasse aux orchidées, petites fleurs, paysages et Pyrénées...
Hier, en revenant de l'extrême ouest du Gers, où nous avons trouvé notre nouvelle voiture, j'ai décidé de commencer ma première chasse aux orchidées de 2014. En passant à proximité de Monlézun, je me suis souvenue que l'an dernier, j'avais trouvé sur la prairie de la colline qui fait face aux ruines du château, quelques orchis pourpres. Je me suis dit, qu'éventuellement, en ce début de saison, j'aurais pu y trouver les tout premiers ophrys de l'année. Que nenni. J'ai eu beau gambader dans ladite prairie, point d'ophrys à contempler. Mais, puisque nous étions arrivés là, et faute d'orchidée, pourquoi ne pas profiter pleinement du paysage ? Sur leur promontoire, les ruines du château ne me laisseront jamais indifférente, et comme beaucoup de monuments gersois, m'offrent un truculent voyage à l'époque médiévale. Malgré un ciel grisonnant, malgré un ciel bleu le matin qui a laissé très vite place aux nuages, tout autour, la campagne vallonnée adoucissait l'ambiance ténébreuse qui s'annonçait.
Je suis donc revenue botaniquement bredouille. Mais soit, il me restait d'autres endroits à explorer. L'après-midi, pendant que mon mari s'entraînait au semi-marathon sur les petites routes astaracaises, je suis allée jusqu'à une prairie sauvage près d'Haulies, située juste en dessous d'une falaise calcaire. J'ai écumé la prairie de long en large. J'ai vu les pousses, les premières feuilles des futures orchis, mais pas les ophrys que je cherchais. Trop tôt, je m'en doutais. Je commençais à me dire que j'avais fort probablement été trop optimiste ou ...trop impatiente ! Quelques pâquerettes et autres fleurs jaunes et brillantes auront agayé davantage ma vaine recherche. Point d'ophrys brun. C'est ainsi.
Il en fallait plus pour me décourager ! J'ai donc pris derechef la route de Lamaguère pour aller sur le petit chemin de randonnée.
De là, j'avais le privilège de voir un peu les Pyrénées, aperçues le matin, disparues au cours de la journée et réapparues en cette fin d'après-midi. Si aucun ophrys ne montrait le bout de son nez, j'avais au moins le privilège des grands paysages comme je les aime.
Point d'ophrys brun. Il fallait se résigner. Jusqu'à ce que mon œil droit aperçoivent, près d'une broussaille, à l'abri du vent glacial, une petite tige verte claire et que je sois intriguée. Il y avait même deux petites tiges vertes claire qui semblaient me rappeler la forme du fameux ophrys brun. C'en était ! C'en était ! Il y en avait deux, deux fleuries. Les deux seuls du coin, a priori. Sans doute, en ai-je ratées d'autres. Mais ces deux-là me paraissaient être les premiers. Mes premiers ophrys bruns de 2014. Evidemment, l'enthousiasme et la joie revinrent rapidement.
Enjouée par la trouvaille, j'espérais en trouver ailleurs, près de Monferran-Plavès. Hélas, impossible de me souvenir de la petite route sinueuse où j'avais trouvées quelques orchidées. Alors, sur le hasard des routes, j'ai flâné jusqu'à trouver… quelques jonquilles sauvages que le gersois appelle coucuts. Ma foi, cela faisait longtemps, que je n'avais pas croisé ces fleurs couleur soleil, qui en général, annonce l'arrivée du printemps.
La journée a donc été fructueuse : une nouvelle voiture, des paysages époustouflants, les ruines d'un château, la campagne vallonnée, les Pyrénées, deux ophrys bruns, des petites fleurs, des coucuts … et si vous êtes sages, je vous raconterai la suite !
Arriverai-je cette année grâce à toi à les discerner des ophrys ?
ces jonquilles sont très juponnées.
Je me souviens en avoir trouvé dans les vignes bien sèches de Minerve dans l'Aude, en compagnie de petites tulipes et iris botaniques.
Canalblog aime tes articles, 2ème citation en peu de temps...
et j'aurai peut-être la chance de voir les montagnes d'aussi près depuis le Gers car je viens bien chanter (et découvrir le coin) à St Félix d'Astarac, le 11 mai.