Donjon et dragons ?
Point de dragon ! Non, point de dragons vous dis-je ! Et pourtant, on les imaginerait bien voler par dessus le village. Point de dragon mais bel et bien un imposant donjon à Bassoues, accolé au château. C'est la première architecture que l'on aperçoit quand on arrive aux abords de la bastide. Et même si elle est en tous points très jolie, le donjon est ce qui en fait depuis longtemps la renommée.
Et pour cause, il fût en 1841, le tout premier monument classé du Gers. C'est que déjà, il y a presque 3 siècles, il épatait les gens qui avaient la chance de le croiser sur leur chemin. C'est sous l'impulsion d'un certain Arnaud Aubert, Archevêque d'Auch, occupé à construire les fortifications de la bastide (remparts, tourelles, fossés, chemin de ronde, tours carrées …) que le donjon est construit entre 1365 et 1371. Cet élément à vocation militaire était là surtout pour protéger le château d'où son aspect très massif avec ses 43 m de haut, des murs épais de presque 2 m. Sur une base de 64 m2 il impose un sacré volume !
Un tel bâtiment a nécessité qu'on lui donne 4 gros contreforts, un sur chaque angle. On y accédait par une porte d'entrée qui était située au premier étage dans le château. Non pas que seul le géant vert pouvait y accéder, mais on utilisait, qui que l'on fût, serviteur ou noble, une échelle en bois. C'était aussi une sécurité face à l'ennemi. Ajoutons aussi à cela que la porte était renforcé d'une armature de fer. Le donjon donc, n'avait pas d'ouverture dans ses murs, il était imprenable.
J'ai eu le plaisir de le visiter -ENFIN !- lors des journées du patrimoine 2011 et d'emprunter l'étroit escalier en colimaçon qui mène à toutes les salles jusqu'au sommet au bout de 197 marches à peine...
D'abord dans la salle du bas où se trouvait jadis un puits. Puis dans les salles suivantes, au coeur de ces belles pierres, découvrant voûtes, anciennes cheminées, éviers d'époque, chapiteaux sculptés …
Au fur et à mesure de la montée, on s'émerveille, découvrant la ville, la campagne de plus en plus haut …
Une fois passé la 197 ème marche, une fois arrivé au sommet, on y découvre des tas de trésors architecturaux : une magnifique tourelle octogonale mais aussi les 4 échauguettes qui garnissent chaque coin de cette haute terrasse médiévale.
Et puis l'extase. La bastide vue de haut; la campagne environnante, l'horizon, les tours carrées … Un point de vue extraordinaire.
Si au Moyen-âge , le Donjon était un outil de défense, un outil de guet pour surveiller l'ennemi au loin, aujourd'hui, ce Donjon est l'occasion, non seulement d'une plongée dans un autre temps, mais de s'offrir une collection de magnifiques paysages … Une fois tout en haut, vous les oubliez, les 197 marches et vous vous dites «Milodiou, ç'aurait été dommage de ne rester qu'en bas ! » même si vous n'y trouverez ni dragon, ni princesse. Quoiqu'avec un poil d'imagination ...
Commentaires sur Donjon et dragons ?
- C'est fou, j'avais pas trop aimé la montée du donjon, mais je crois que je n'ai pas pris le temps de TOUT regarder, ça me donne envie d'y retourner. J'aime beaucoup la dernière photo, on dirait que tu es à la place d'un pigeon !